Souvent, nos vies semblent plus difficiles que joyeuses. Peut-être que c’est causé par la fatigue, par une mauvaise nouvelle ou un petit découragement… Mais peut-être aussi que le responsable est notre esprit, plus enclin au découragement et à l’apitoiement et moins entraîné à la joie et au bonheur ?
La pratique de la joie est une pratique simple. Il est facile de la mettre en pratique quotidiennement ou presque.On l’a dit et vous l’avez probablement entendu : notre bonheur et notre joie sont davantage le résultat de notre état d’esprit que des circonstances extérieures — sans tenir compte de notre propre responsabilité dans nos déveines.
Non pas qu’il ne m’arrive jamais de pépins, mais mes pépins sont généralement négligeables. Le problème, c’est que je ne m’en rends pas compte, car je suis davantage centré sur ce qui ne va pas (tout comme les médias d’ailleurs).
Il y a deux ou trois semaines, dans mon groupe de méditation, quelqu’un a décrit la pratique de la joie.
C’est une pratique très simple : chaque soir, noter dans un petit cahier choisi à cet effet trois joies que j’ai vécues durant la journée. (Je mets mon cahier sur ma table de chevet pour qu’il soit à ma portée quand je me couche.)
Voici quelques exemples de ce qui m’a apporté de la joie récemment :
- La joie de bricoler, de faire, de récupérer et de transformer. La joie de réaliser. J’ai construit un bureau pour ma conjointe avec des trucs qui traînaient dans la cave et que j’ai vernis avec un vernis recyclé. J’ai également retaper une chaise que j’ai recouverte avec un morceau de cuir récupéré d’un fauteuil à jeter. C’est fonctionnel et très joli et je n’ai eu à acheter que des agrafes et de la teinture pour le cuir, qui en avait besoin.
- La joie encore plus grande de persévérer. Quand j’ai commencé mon bricolage, j’étais un peu déprimé et je voyais cela comme une montagne. Mais je n’ai pas écouté mon découragement et sa petite voix qui me disait : « Ça ne me tente pas. » J’ai commencé. Et ce fut vraiment très, très agréable.
- La joie de méditer. La séance de méditation de ce soir a été particulièrement significative : j’ai compris à nouveau ce pour quoi on médite assis, on fait la marche méditative, on fait des mouvements : c’est pour sortir de l’automatisme, de la vie de robot et être dans la pleine conscience.
- La joie de faire de l’exercice ce matin. J’ai senti dans tout mon corps l’oxygène. Wow ! Énergisant.
- La joie de réaliser quelque chose d’important : j’ai réalisé qu’il me faut tout prendre ce qui m’arrive comme un enseignement.
- La joie de lire quelque chose d’inspirant. J’ai lu « La pratique, c’est le chemin » et cela m’a inspiré et m’a encouragé à continuer.
- La joie de passer du temps avec un proche. J’ai dîné avec ma fille aînée et ça a été un beau moment de rapprochement.
Ce que j’aime de cette pratique, c’est que tout au long de ma journée, je suis davantage à l’affût de ce qui pourra figurer dans mon cahier le soir. Et la première conséquence, c’est de vivre plus souvent et plus intensément de la joie dans le moment présent. Comme en ce moment, j’ai une double joie : rédiger cet article dans le calme tout en écoutant le Stabat Mater de Vivaldi. Profondément jouissif et « trippant ».
Ainsi, en identifiant clairement mes moments de joie, je les fais croître ; je m’en rappelle ; ils grandissent et je peux les opposer aux pensées noires qui m’assaillent lorsque je rumine en « mode automate ». Et avant de m’endormir, je me penche sur des considérations agréables et bien réelles : trois joies qui me sont advenues aujourd’hui. Ce sont des pensées qui risquent fort de m’aider à mieux dormir.
Donc, d’une pierre, deux coups. C’est une pratique que j’ajoute à mon arsenal pour combattre mes petites déprimes, mes addictions et qui transforme petit à petit mon quotidien. Et en prime, je m’endors plus facilement.
Et vous, quelles seront les trois joies de votre journée que vous voudriez noter ce soir ?
Je note mes joies.
Ce soir m’y plier trois fois,
M’aide à m’y ancrer.
Être dans la joie pour moi ces jours-ci, c’est décrocher de mes préoccupations pour me contenter de profiter de la présence de mes jeunes enfants, jouer avec eux. C’est aussi apprécier la musique. Je viens de recommencer des cours de piano. La dernière fois c’était il y a une trentaine d’année. Jouer pour le plaisir d’entendre de belles sonorités! La joie, quel beau thème! J’ai bien apprécié aussi la soirée de méditation d’hier!
Merci de nous partager ces joies François-Olivier. Super reprendre des cours de piano !
Profiter de la vie pleinement, faire des choses simples comme de la bicyclette sur l’Île des sœurs et admirer le paysage avec celui que j’aime, revenir a la maison et partager un instant avec des amis, voila quelques choses qui m’ a mis en joie dernièrement !
JPhilippe
Merci de nous partager ces moments de joie vécus Jean-Philippe !
Je trouve ça agréable de lire vos commentaires, Jean-Philippe et Claude!
Aussi la lecture de ta capsule sur la joie Claude, m’a aidé à me voir allé quand mes pensées. Lorsqu’elles veulent me jouer le tour de me dégonfler dans mes élans ou mes tâches. ex.: je pensais à jouer du piano. Après sont venues les pensées: ”ouain je suis pas dans le mood”, ”ouain ça me tente moins qu’hier” … Là j’ai pensé à toi devant ton projet de bricolage… Je me suis dit: ”non, non, non, j’y vais , je joue…” Et le plaisir c’est vite mis en place! Tu m’as aidé a spotter mes pensées joueuse de mauvais tour. Merci! Au diable la procrastination qui amenuise mon niveau d’énergie!!!
Merci de nous partager ce que tu apprends sur tes pensées joueuses de tour François-Olivier. @ +
C’est une pratique que j’ai débuté il y a quelques mois et cela me fait beaucoup de bien. Chaque jour je dis merci à la vie pour ce que j’ai reçu et j’essaie de savourer, déguster et être heureuse de tout ce que je vis mêmes les petites banalités du quotidien. Ce n’est pas toujours facile mais plus on avance dans la vie, plus on apprend à relativiser les choses.
Oui, il y a plusieurs choses que j’ai commencé tardivement et que j’aurais pu commencer depuis très longtemps. Merci Danielle pour ton commentaire.